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Je vais voir un psy, suis-je fou(folle)? Ou une lecture conseillée à ceux qui ont l'impression que rien ne va dans leur vie !



Je dis à mon amie" tiens au fait je consulte un psy! Elle me répond "mais tu n'es pas dépressive!?"


Les détracteurs de la psychothérapie ou de la psychanalyse, identifient cette démarche comme une réponse à une symptomatologie ou une maladie mentale et non à un mal être.

Pourtant vouloir donner un sens à sa vie n'est pas signe de folie, bien au contraire, cela veut dire "mettre du sens sur ce qui est Hors Sens"

Il existent des contre-vérités médiatiques


Ce sont souvent des reproches justifiés :

  1. Des silences de principe face à des personnes déprimées, qui vont donner à la séance un aspect interminable et parfois glaçant

  2. Une parole qui peut paraitre opaque et hautaine, négligeant la demande en soin de l' autre.

  3. Ne pas vouloir céder pour le thérapeute à l'objectif de guérison, exprime un certain mépris de la souffrance réelle du patient.

  4. Un mauvais réflexe "renvoyer toutes les questions au patient" car lui seul peut se confronter au réel.

  5. La psychanalyse devrait être dé-ringardiser, un vocabulaire souvent difficile d'accès pour tous, hermétique qui ne fait pas sens auprès des patients.

  6. Ne pas prendre en compte l'environnement social, en considérant l'individu seul, "on ne s'épanouit pas dans le désert mais dans le lien à l'autre"


Tout cela aboutit à "je viens sans trop y croire" "blablathérapie" "c'est bon pour les autres, les personnalités faibles et peu originales"


Mais cela peut-être aussi le "virage" d'une vie!

  1. "Aux désorientés que nous sommes, quand égarés dans nos espaces intérieurs (en nous-même), aveugles." Nous cherchons le secours d'un spécialiste de l'esprit.

  2. On va voir un thérapeute quand quelque chose cloche dans nos comportements, nos liens, nos sentiments et se répètent sans cesse, en ayant l'impression d'être dans une impasse.

  3. L'absence du DIRE("moi je tire un trait sur le passé, j'éfface tout), dans l'histoire d'un sujet, fait souvent trauma.

  4. La psychothérapie n'a rien d'une expérience abstraite ou purement mentale, elle est comme une boussole, au plus près de notre vérité, au plus juste de notre désir, ce qui est bon pour moi.

  5. La psychothérapie permet de trouver Sa Vie, il s'agit de la question du sens d'une vie, d'arriver à la liberté ultime.

  6. Le thérapeute va aider au processus de déchiffrage, qui prend souvent sa source dans l' enfance. Ensemble ils vont détricoter ces expériences de vie.

  7. Le symptôme a un sens, "tu peux savoir ce qui ne va pas chez toi, fais souffrir les autres mais aussi toi-même, te menant à l'insupportable voir au pire".

  8. Etre SUJET et non OBJET des autres, lorsque nous parlons, c'est nous qui donnons une signification aux choses, nous reprenons la main.

  9. Muter vers la guérison, la satisfaction d'un travail accompli, et un sentiment de paix.



Nous sommes loin de l'injonction au bonheur, que notre société véhicule actuellement.

C'est un processus actif où l'individu est à la barre, le thérapeute: une aide à la navigation...



Bibliographie

Goldman Caroline, "autocritique de la psychanalyse", 30 Novembre 2022, 20ème épisode, Spotify.

Callegari Sabine, "La vie augmentée", Albin Michel, 2017

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